La thérapie systémique part du principe simple que la personne appartient à différents systèmes, dans lesquels elle évolue et interagit avec d’autres. En tant que thérapeute systémicienne, je m’intéresse donc à mon patient dans sa globalité, en tenant compte de son cadre de vie, de sa vie de couple, de famille, professionnelle et La thérapie systémique, qu’est-ce que c’est ?relationnelle.
Origine de la thérapie systémique & familiale
Ce type de thérapie existe depuis les années 1950. Elle trouve sa source aux Etats-Unis, et se développe ensuite partout dans le monde. Elle a beaucoup évolué grâce aux recherches et aux développements de différents professionnels, notamment Mony Elkaïm en Belgique, dont j’ai eu la chance de suivre les enseignements. Au départ exercée dans des séances de groupes ou de famille, l’évolution considérable de la thérapie systémique permet de s’adresser actuellement aussi aux patients en individuel, toujours en tenant compte de ses interactions et de son environnement.
Bénéfices de cette thérapie
J’apprécie particulièrement de pouvoir proposer ce type de thérapie car dans ce cadre, le thérapeute s’implique dans un dialogue constant avec la personne. Par un échange actif et dynamique, il permet d’éclairer la situation du patient sous autre angle. Il propose par exemple des liens entre le ressenti présent du patient et ses expériences passées, entre un fonctionnement appris dans l’enfance mais qui continue à se jouer dans le présent, dans un contexte totalement différent. Il peut aussi mettre en évidence un vécu qui se répète dans ses différentes sphères de vie (familiale et professionnelle par exemple).
Le thérapeute ouvre alors des pistes de réflexion pour comprendre ce qui se passe, première pierre à l’édifice du changement.
Il est aussi très important pour moi de proposer des métaphores, d’utiliser des images ou des jeux (voir mon article Dixyst) au cours des échanges avec mes patients. Les images, les symboles permettent en effet d’exprimer différemment un vécu, une émotion, une relation, et souvent aussi d’en découvrir des aspects surprenants. Cela donne des perspectives différentes pour une meilleure compréhension et une élaboration que n’auraient sans doute pas permis des échanges purement intellectuels.
Tout cela bien sûr dans la plus grande bienveillance et le plus grand respect du patient. Cela implique de questionner régulièrement la correspondance entre le bénéfice des séances et les attentes du patient, tant en termes de contenu que de fréquence.
Sabine D’haeyere – psychologue